Site officiel du sanctuaire marial irlandais de Knock :

 

https://www.knockshrine.ie

 

 

 

Knock est l’un des hauts lieux de pèlerinage catholique en Irlande, considéré comme le « Lourdes » irlandais. Petit village situé dans l'Ouest de l'Irlande, dans la province du Connaught, comté Mayo. Cette région souffrit dans les années 1870 de plusieurs famines et de crises économiques, qui provoquèrent des émigrations vers les États-Unis.

 

L’apparition de Knock (en irlandais An Cnocce, "la colline") se produisit le 21 août 1879, huit ans après les apparitions de Pontmain (1871). Les deux apparitions ont plusieurs points communs. Elles se produisirent toutes deux en soirée, durèrent environ trois heures, certaines fois sans qu’aucun mot ne fût prononcé.

 

Dans la soirée du jeudi 21 août 1879, deux dames du petit village de Knock, Mary McLoughlin, quarante-cinq ans, et Mary Byrne, vingt-neuf ans, retournaient chez elles sous la pluie. En passant derrière l’église du village, elles aperçoivent des « images lumineuses » sur la façade de l’église paroissiale. Surprises, les deux femmes observent : il s’agit bien d’une apparition de la Vierge, concluent-elles, Saint Joseph, Saint Jean l’Évangéliste, ainsi qu’un autel sur lequel se trouvait un agneau surmonté d’une croix. Plusieurs anges se trouvaient tout autour de l’autel. Les deux femmes se dépêchèrent d’appeler les villageois à l’église. D’autres personnes purent ainsi voir l’apparition. Les deux dames et treize autres personnes purent, en plein jour, voir la Vierge Marie, debout, entre 30 et 60 cm au-dessus du sol. Sa taille est celle d’une personne moyenne. Elle est vêtue de blanc et porte une couronne d’or. Elle semble prier. Saint Joseph et saint Jean l’Évangéliste l’accompagnent. « Saint Jean était habillé comme un évêque en train de prêcher. Il portait une petite mitre sur la tête », précise Patrick Hill qui a vu également des anges. Les témoins voient aussi un « autel » sur lequel se tenait un « agneau » derrière lequel une croix était plantée. Aucun message n’a accompagné l’apparition silencieuse, mais des guérisons corporelles frappent l’opinion. Ses mains se levaient comme pour prier. Tous ceux qui ont assisté à l’apparition ont compris qu’il s’agissait bien de Marie, la Mère de Jésus et la Reine des anges.

Les témoignages concordèrent sur deux circonstances curieuses : d'une part l'immobilité rigoureuse de la «vision» et, d'autre part, l'accroissement de sa luminosité à mesure que la nuit devient plus sombre. Il y eut quelques variantes : d'aucuns virent les «statues» bouger et deux témoins virent des anges voler.

 

Les villageois qui ne s’étaient pas rendus sur les lieux de l’apparition ont rapporté avoir vu une vive lumière qu’ils situaient aux environs de l’église. Il existe des rapports faisant état de guérisons obtenues suite à des visites à l’église de Knock. Le prêtre de la paroisse, bien qu'il n'ait pas accepté de se déranger pour aller voir l'apparition, devint ensuite le défenseur de son authenticité. Au début, on ne parla pas de l'événement. Tel était le souhait de l'Église. Ce n'est que quatre mois plus tard que la presse s'en fit l'écho.

 

L’Église mit sur pied une commission chargée de récolter les témoignages de ceux qui disaient avoir vu l’apparition. Un rapport des guérisons fut établi. En 1936, l’Archevêque Gilmartin du diocèse de Tuam autorisa la publication d’un document favorable aux apparitions et à la dévotion à Knock. Peu à peu le soutien de l’Église se confirma. Le pape en personne vint en visite à Knock en 1979. Le symbolisme de l’agneau, la croix et l’autel font clairement allusion au sacrifice du Christ et à la messe. Au cours de l’apparition ces trois symboles se trouvaient derrière Marie. On peut en déduire que l’accent était mis sur Marie et son rôle de médiatrice.

 

Knock se différencie en plusieurs points des autres apparitions. La première différence porte sur les personnages qui sont apparus avec Marie. Habituellement, Marie apparaît seule. La deuxième différence est qu’aucune parole n’a été prononcée. Au cours des autres apparitions Marie avertit ou fait des demandes. Une autre différence concerne le nombre de personnes qui ont vu l’apparition. Celle-ci ne s’est aussi produite qu’une seule fois et pendant deux heures. Ces différences ont fait penser à certains que ces apparitions étaient imaginaires.

 

À mesure que la nouvelle se répandit, des pèlerins arrivèrent par milliers, de même que des malades. De nombreuses guérisons furent rapportées. Certains abandonnaient leurs béquilles ou leurs cannes sur le site des apparitions. En 1879 une statue de Notre-Dame de Knock fut érigée à l’endroit où l’apparition avait eu lieu. Knock est devenu un important centre de pèlerinage. Par année on compte environ un million et demi de visiteurs.

 

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Le jour de l'apparition

 

La journée du jeudi 21 août 1879 à Knock (petit village du comté de Mayo, dans la province du Connaught, dans l'Ouest de l'Irlande) commença comme à l’ordinaire. Les gens profitèrent du beau temps pour sortir travailler. Ils engrangeaient le foin, rapportaient de l’herbe du marais, aéraient leurs draps, mettaient leur linge à sécher.

 

Une fois son travail terminé, Mary McLoughlin, la femme de ménage du curé de la paroisse, se rend chez la famille Byrne qui habite une maison de chaume près de l’église. Le soir, le temps change et il commence à pleuvoir des cordes. Vers 20 heures, Mary McLoughlin repart chez elle, accompagnée de la fille ainée des Byrne, Mary âgée de 29 ans. Alors qu’elles s'approchent de l'église, Mary Byrne s’écrie soudain : « Regardez ces belles personnes ! » En se rapprochant, les deux femmes voient une silhouette lumineuse. Mary Byrne s’exclame : « C’est la Sainte Vierge ! » À ses côtés se tiennent saint Joseph et saint Jean l'évangéliste. À droite se trouve un autel avec un agneau entouré d'anges et derrière lui une grande croix. Les deux femmes sont trempées par la pluie, mais pas une goutte ne tombe sur le mur extérieur de l’église ou sur la vision. Mary Byrne court alors chez elle alerter sa famille de la merveilleuse chose qu’elle vient de voir. Sa mère, son frère Dominick, sa sœur Margaret et sa nièce Catherine Murray sortent pour être eux aussi témoins de l'apparition. La jeune fille court également partager la nouvelle auprès des voisins de l'église. Bientôt, une petite foule se rassemble et récite le chapelet ainsi que d'autres prières. La vision dure environ deux heures, puis disparaît à la tombée de la nuit.

 

La commission d'enquête

 

Le 8 octobre 1879, l'archevêque Mgr McHale du diocèse de Tuam (dont Knock fait partie) initie une commission d'enquête sur l'apparition. Quinze témoins d'âges différents sont entendus, des dépositions manuscrites sont prises : Bridget Trench, 74 ans ; Margaret Byrne, 68 ans ; Patrick Walsh, 65 ans ; Mary McLoughlin, 45 ans ; Brigid Flatley, 44 ans ; Dominick Byrne, 36 ans ; Mary Byrne, 29 ans ; John Durkan, 24 ans ; Judith Campbell, 22 ans ; Margaret Byrne, 21 ans ; Dominick Byrne, 18 ans ; Patrick Byrne, 16 ans ; Patrick Hill, 11 ans ; Catherine Murray, 8 ans ; John Curry, 5 ans. Les conclusions de la commission sont soumises à l'archevêque. Selon le rapport de la commission, « les dépositions des témoins, prises dans leur ensemble, sont dignes de confiance et satisfaisantes » [1] (voir les témoignages en compléments).

 

La deuxième commission d'enquête

 

En 1936, une seconde commission d'enquête est ordonnée par le révérend Dr. Gilmartin, archevêque de Tuam. Les deux témoins toujours en vie et vivant en Irlande, Mary O'Connell (née Byrne) et Patrick Byrne sont de nouveau entendus. Un tribunal spécial est aussi mis en place par l'archevêque de New-York, le cardinal Hayes, pour examiner John Curry qui y réside. Mary O'Connell termine sa déclaration sous serment en disant : « Je suis formelle sur tout ce que j'ai dit et je fais cette déclaration en sachant que je vais bientôt paraître devant mon Dieu. » [2] Elle mourut plus tard, dans la même année.

 

Knock devient un lieu de guérison

 

Dix jours après l'apparition, les Gordon, résidant dans la ville voisine de Claremorris emmènent leur fille Delia, sourde, prier au sanctuaire. Quand sa mère touche les oreilles de Delia avec du mortier provenant du mur de l’église, la jeune fille est guérie instantanément. Dès lors, la population afflue et beaucoup de gens sont guéris. L'archidiacre Cavanagh commence à tenir un registre des guérisons. En octobre 1880, il a déjà enregistré plus de 600 cas. Des personnes souffrant de maladies telles que cécité, surdité, ulcères, fractures, tumeurs malignes et claudication attestent de leur guérison. Les pèlerins grattent souvent la pierre et le mortier du mur de l'apparition et les conservent parfois comme reliques. Lors des premiers jours du sanctuaire, l'eau bénie sur place est aussi très recherchée. Les pèlerins d'aujourd'hui peuvent encore toucher la pierre d'origine du mur de la chapelle de Knock et rapporter de l’eau bénite, qui est souvent miraculeuse.

 

Les pèlerinages à Knock

 

Après l'apparition en août 1879, les premiers pèlerins viennent par petits groupes, principalement de Knock et des villages environnants. Mais à mesure que la nouvelle de l'apparition se répand, on arrive de tous les coins du pays. Knock attire les foules jusqu'au milieu des années 1880, puis, à l'exception des fêtes importantes, le village redevient un lieu de dévotion locale.

 

En 1929, à l'occasion du 50e anniversaire de l'apparition, l'archevêque Mgr Gilmartin de Tuam est le premier archevêque à participer aux dévotions à Knock : cet événement marque un renouveau pour le village qui attire de nouveau les foules. De nombreux pèlerinages diocésains sont organisés, généralement sous la conduite de l'évêque du diocèse. D'autres sont organisés par les Enfants de Marie, la Légion de Marie, les Sodalités du Sacré-Cœur, l'Association Pionnière de l'Abstinence Totale et d'autres organismes. Le 30 septembre 1979, le pape Jean-Paul II rejoint près d'un demi-million de pèlerins à Knock pour le centenaire de l’apparition. Il élève la nouvelle église au statut de basilique et offre une rose d'or. En juin 1993, Mère Teresa de Calcutta est accueillie par plus de 50 000 pèlerins. En 2001, au cours d’un vaste tour de l’Irlande, les reliques de sainte Thérèse de Lisieux arrivent à Knock et sont vénérées dans le monastère carmélite de Tranquilla puis dans la basilique. Un lien particulier unit la sainte patronne secondaire de la France à Knock, puisqu’une statue de sainte Thérèse a été donnée par les Spiritains français à Knock après la fermeture d’une de leurs missions au Royaume-Uni. Aujourd'hui, la période des pèlerinages s'étend d'avril à octobre. Le programme des célébrations débute par l'onction des malades, la messe concélébrée suivie de la bénédiction solennelle des malades, de la bénédiction du Saint-Sacrement et se finissent par la procession du Rosaire.

 

Le développement du sanctuaire de Knock

 

Knock a changé à mesure que les pèlerins y affluaient. Ce site international de pèlerinage a fait changer le village pour accueillir ses nombreux visiteurs. Liam et Judy Coyne, ainsi que Monseigneur James Horan, sont notamment à l’origine de changements durables. Leurs réalisations sont toujours présentes à travers la Knock Shrine Society (voir compléments) dont les bénévoles se mettent au service du développement du sanctuaire. Aujourd'hui, Knock, souvent appelé Cnoc Mhuire (« la colline de Marie ») en gaélique, est un lieu de prière et de pèlerinage visité par plus de 1,5 million de personnes chaque année, des personnes en recherche de paix, de guérison et de réconciliation. Le sanctuaire est situé sur une centaine d'hectares de parcs paysagers et comprend cinq églises, dont la chapelle de l'apparition, l'église paroissiale et la basilique de Knock. Les lieux comprennent également un musée primé, le Knock Museum, où l'histoire de Knock est présentée dans le contexte de la vie en Irlande en 1879.

 

Les diverses célébrations liturgiques comprennent les pèlerinages organisés, les messes et confessions quotidiennes, l'onction des malades, la direction spirituelle et la pastorale des jeunes. La neuvaine de Knock s'étend chaque année du 14 au 22 août. Mgr Joseph Quinn, ancien curé de la paroisse de Knock (et administrateur du sanctuaire de Knock de 2002 à 2011) a dit un jour : « Aujourd'hui, les gens cherchent des moyens d'atteindre Dieu et d’entrer en relation avec lui. Le sanctuaire de Knock peut les aider dans cette recherche. Il offre de nombreuses opportunités pour le culte et la prière, le calme et la paix dans nos âmes – tout ce qui est nécessaire dans notre monde si affairé et parfois trépidant. »

 

https://www.notrehistoireavecmarie.com/fr/esc/les-apparitions-de-knock-en-font-un-lieu-de-guerisons/